[BG] Vabia Aquila Severa

Messages : 32 Date d'inscription : 03/06/2008

DE CENDRE ET D'EAU

Vabian Aquila Severa

Âge: 1976 ans (Née en 33)
Clan: Nosferatu
Covenant: Indépendante

DESCRIPTION PHYSIQUE

La silhouette intemporelle de Vabia présente des courbes exquises et fluides qui plaisent sans exceptions à l’œil le plus exigeant. Son visage, d’une beauté ancestrale, présente une expression calme et froide ; héritage des années passés à observer la bêtise humaine. Sa peau laiteuse est rehaussée par une longue chevelure ébène généralement coiffée de cristaux et de pierres précieuses. Les traits de son visage sévère sont ponctués de pupilles grises qui rendent une certaine douceur au vampire mais offrent aussi une étrange impression d’impuissance lorsqu’elles vous fixent. Elle ne mise plus sur la somptuosité de sa garde-robe et opte plutôt pour de longues robes sans fioritures et de couleurs sobres qui, malgré leur simplicité, savent tout de même mettre en valeur sa froide beauté. Les bijoux et les accessoires ne sont que très peu pour elle et n’en possède donc pas - sauf pour quelques « trésors ». Ses mains blafardes sont ornées de longs ongles translucides et dont la solidité n’est plus à prouver.

Malgré sa beauté évidente, la présence de Vabia entraine sans équivoque un sentiment de malaise, une angoisse incompréhensible qui prend l'individu aux boyaux et les tords malicieusement et lentement. De plus, une étrange odeur de salon funéraire plane autour d'elle; un mélange de fleurs ornementales, de cendre et de mort.

PERSONNALITÉ

Vabia est, en premier lieu, une femme d’une intelligence extraordinaire. Son éducation ayant été omise lorsqu’elle était encore humaine dû à son statut de femme, ses premières années vampiriques furent consacrées à la lecture de traités en tout genre, s’enivrant de toutes les connaissances disponibles dans le monde des hommes et des créatures de la nuit. Aidée de son esprit logique, elle ne mit pas longtemps à devenir le récipient de savoir immense. Elle conserva son assiduité pour les connaissances et l’apprentissage jusqu’à ce qu'elle s'en désintéresse et tombe en torpeur. Calculatrice et stratégique, elle a toujours su, jusqu’à présent, déjouer et défaire les esprits faibles et les possibles complots contre sa personne et ainsi rester en vie un si grand nombre d’années. Malgré le côté intellectuel de sa personnalité, Vabia cache un tempérament fort et parfois impulsif. Vite agacée de l’imbécillité et de l’ignorance, elle a préféré la solitude à l’exaspération. Elle apprécie toutefois être reconnue comme une référence et refuse rarement de partager son savoir - tant qu’il en est à son avantage. D’elle émane un puissant sentiment de sévérité et de discipline : elle ne tolère pas le chaos dans son environnement et tâche rapidement de redresser le tout lorsqu’il advient. Malgré tout, elle conservera la plupart du temps un ton calme et froid, la distançant des autres car elle considère les rapprochements affectifs comme futiles et désordonnés.

Depuis quelques siècles, elle emploie des mortels qui agissent comme informateurs et qui tâchent d’apprendre et de relater au vampire tout ce qui se passe dans ce vaste monde autant au niveau humain qu’au niveau surnaturel.

Sa plus récente "acquisition" est un mortel du nom de Raphaël de Monteiro.

HISTOIRE

Citation :: L’histoire de Vabia Aquila Severa commence à Rome en l’an 33 après J.-C., née d’un père patricien, son état de femme la contraint dès la naissance à ne valoir que très peu de chose aux yeux de la cité-état. Dès son plus jeune âge, elle est promise à un sénateur déjà bien positionné dans la hiérarchie et son futur est, dès lors, tout tracé : aux lueurs de sa puberté, elle sera donnée en union à l’homme déjà mûr, lui donnera une descendance et sera remplacé, aux yeux de ses enfants masculins, par un maitre philosophe. Elle n’aura donc de poids que dans la couche, sur les hanches de son mari et nulle part ailleurs. Voilà ce qui aurait dû être la vie de Vabia Aquila Severa. Mais il en fut autrement ; une variable que l’on n’aurait pu prévoir, vint changer le destin de cette femme maintenant millénaire.

Comme le voulait la tradition, c’est à l’aube de ses quatorze ans que l’union entre la jeune femme et le sénateur de quarante-sept ans fut prononcé à la lueur d’une lune d’été. L’homme semblait sage : son visage et sa tête étaient garnis de poils poivre-et-sel et sa voix était profonde. Ses traits étaient disgracieux et pour toute jeune femme qu’elle était, son mari ne l’attirait pas le moins du monde. Il se montra toutefois très accueillant et respectueux envers Vabia qui, de son côté, ressentait une grande anxiété à son égar. Il lui parlait pourtant avec calme et amabilité chaque fois qu’il s’eu adressé à elle. Le jour, il lui laissait faire ce qu’elle voulait, aller où bon lui semblait et rencontrer qui elle souhaitait. Elle rentrait plus tard et le retrouvait, comme à son habitude, dans l’atrium à observer les étoiles.

Cette routine dura quatre longues années et jamais, sans une exception, il ne lui demanda quelque chose en retour, jamais un contact charnel espéré. Vabia s’y plaisait car elle redoutait la chose de la façon dont elle en entendait parler chez les autres femmes. Mais l’homme vieillissait rapidement, ses cheveux et sa barbe reflétaient maintenant un blanc argenté et il n’avait malgré tout pas encore de descendance.

Une nuit il la fit quérir à ses côtés. Il était, encore une fois, à l’atrium à observer les étoiles. S’avançant d’un pas feutré vers ses côtés, Vabia conservait un silence parfait. Lucius se tenait droit, le visage grave.

« - Vabia, ma douce, je t’observe depuis tes quatorze ans et je vois en toi un énorme potentiel. Maintenant, te voilà à dix-huit ans, une jeune femme fraiche et belle. Dis-moi, n’as-tu pas tout pour toi ?

À ces mots, elle sourit tendrement. Elle connaissait les remarques douces et apaisantes de l’homme et malgré son visage déplaisant, elle s’était prise d’amitié pour lui durant ces années de calme.

- Oui, je t’observe et chaque fois je me dis que j’ai fait le bon choix, dit-il d’un ton calme.
- Le bon choix, mon aimé ? la jeune femme était curieuse, que voulait dire son mari ?

Il reprit après quelques secondes de silence, le rythme de sa parole rappelait un maître qui instruit son élève.

- Vois-tu, je n’appartiens pas totalement à ton monde, je ne suis que le témoin silencieux d’une histoire qui n’est pas la mienne. J’appartiens au monde de la nuit et on m’a offert ce cadeau bien trop tard car mon corps était déjà déclinant et mon esprit tendait vers une paix qui ne m’est plus offerte. Il est temps pour moi de laisser place à de nouveaux yeux qui pourront s’émerveiller sur ce que je ne remarque même plus. Et je t’ai choisit, Vabia, au creux de ton berceaux car ton avenir semblait être voilé à moi. Tu seras l’hôte de mes connaissances, mes souvenirs et mon sang car j’ai l’intention de faire de toi mon infant.

Troublée, Vabia ne savait plus si elle devait être amusée par les histoires de Lucius ou apeurée d’une étrange vérité. Une goutte de pluie vint s’écraser sur la joue de la jeune femme, la faisant sursauter quelque peu. La pluie tombait depuis que l’homme avait commencé son récit mais elle ne l’avait pas remarqué alors. Tournant le regard vers l’homme, elle vit le visage fatigué et buriné par le temps : elle choisit de considérer cet insolite monologue comme une blague.

- Que me dites-vous là mon aimé ? Est-ce là une sorte de comédie?

Restant silencieux Lucius, de sa main gauche joint la main frêle de Vabia et leva lentement l’autre main, paume vers lui. Tout sembla soudainement très calme et d’un silence cristallin. Passant le regard dans les environs, ses yeux se stupéfièrent de voir les centaines de gouttelettes d’eau figées dans l’espace.

- Vabia, il s’agit là de la stricte vérité. Je suis un vampire et mon sang n’a jamais été versé pour une autre personne. Je l’ai toujours réservé pour ma descendance et je l’ai trouvé en toi. Accepteras-tu de recevoir ce don ? Accepteras-tu de conclure le pacte noir ?

Stupéfaite, elle resta sans voix pendant quelques secondes qui lui parurent une éternité. Son sentiment de soumission et de dévotion à son mari l’emporta finalement.

- Je vous suivrai, mon aimé.

Il s’approcha lentement d’elle, la serra dans une étreinte surnaturelle puis lui murmura doucement :

- Laissez-moi faire.

La pluie se remit à tomber…

[...]

Lucius gisait sur le marbre froid, pratiquement sans vie. La silhouette de Vabia, penchée sur lui, le regardait tendrement.

- Maintenant… bois mon dernier souffle et tu seras complète. Brûle mon corps ensuite et mon héritage t’appartiendra entièrement. Tâche, ma fille, d’utiliser ce cadeau qui est le mien et de perdurer en ce monde. Tâche de voir les merveilles s’élever puis retourner en cendre par le temps. C’est tout ce que je désire de toi… »

[...]

Le soir suivant, on célébrait la mort du sénateur Lucius qui avait été trouvé mort dans son domaine, emporté par un mal étrange et alors inconnus. Au premier rang des spectateurs qui assistaient au bûcher funéraire on pouvait y distinguer Vabia, une étrange lueur dans le regard alors que le corps de son époux s’envolait en flammes.

Messages : 32 Date d'inscription : 03/06/2008

[MAJ]

Messages : 32 Date d'inscription : 03/06/2008

[MAJ]
Modification de l'âge
Ajout du clan et du covenant
Modification de la description physique et de la personnalité
Ajout de l'histoire